Oh my bed, une révélation

Oh my bed

Vous sentez-vous fatigué en ce moment ? Et si c’était bon signe ? Le signe que vos résistances sont en train de lâcher ? Un peu comme si le contrôle que vous avez l’habitude d’exercer ne tient plus et que vous vous décomposez. Peut-être avez-vous envie de vous laissez disparaître sous une montagne de couettes ?  Par moment, la meilleure relation possible est celle que l’on entretient avec son lit. De la même façon qu’Eva, l’héroïne de La femme qui décida de passer une année au lit, disparaît sous ses draps pour trouver un sens à sa vie, ou que Dominique Laureau vide sa tête, ses armoires, son agenda et ses carnets d’adresse pour trouver sa liberté dans L’art de la simplicité, vous aussi pouvez cultiver votre façon unique et précieuse d’être en disparaissant. Ce qui disparaît, ce n’est pas vous. Ce sont les masques qui vous plombent et les idéaux qui n’ont plus lieu d’être. Dans la disparition, le vide ou l’ennui, il y a révélation. C’est la liberté. Liberté totale qui permet de sortir du connu et du carcan (lire Se libérer du connu par Krishnamurti). L’insécurité fait place à une heureuse insouciance. L’image que vous avez de vous-même est chamboulée à jamais. Redevenez vous-même, c’est-à-dire un parfait inconnu.

Dans ces moments-là, revient la question cruciale du besoin actuel : « De quoi ai-je vraiment envie ? À quoi ai-je besoin de m’ouvrir ? » Laissez ces question infuser. Souvent les mêmes pensées ou idées reviennent, alors pour affiner le jeu, n’hésitez pas à renverser vos habitudes en imaginant l’opposé, et encore le contraire, jusqu’à ce que cette recherche devienne un non-sens. Là, une vérité émerge, souvent sans mot : une sensation, un sentiment, quelque chose d’indicible mais qui résonne et réveille. Habitez ces sensations. Soyez cette personne que vous avez l’impression de ne pas connaître vraiment mais qui vous ressemble. Quand vous touchez l’innommable, vous êtes dans le vrai. Cela s’accompagne d’un sentiment d’étrangeté et de lâcher-prise par rapport à ce que vous croyez ou pensez de vous-même. Un espace nouveau se crée. Et c’est Eva qui le dit après avoir passé un an dans son lit.


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